Présente ce jeudi 21 décembre 2023 à Dakar dans le cadre d’une série de réunions de travail avec la Société des pétroles du Sénégal « PETROSEN », la directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra, en a profité pour s’entretenir avec le ministre sénégalais du Pétrole et des Énergies, Antoine Diome. L’occasion pour ce dernier de réitérer l’engagement du Sénégal dans le projet de gazoduc Nigéria-Maroc, dont, aux dernières nouvelles, les travaux doivent être lancés au cours de l’année 2024.

À ce propos, Antoine Diome a mis en avant l’importance stratégique du projet, tout en soulignant, selon ce qu’a rapporté l’agence Maghreb arabe presse (MAP) dans une dépêche publiée ce vendredi 22 décembre 2023, le fait qu’il bénéficiera aux populations et aux économies de la région.

« Un programme spécifique est envisagé entre le Sénégal et le Maroc pour avancer sur ce projet qui consolidera la coopération Sud-Sud entre l’ensemble des pays de la région », a, selon la même source, indiqué Antoine Diome.

Initié en décembre 2016 sous les auspices du roi Mohammed VI et du président nigérian Muhammadu Buhari à l’occasion de la visite officielle qu’avait alors effectuée le souverain marocain à Abuja, le projet de gazoduc Nigéria-Maroc entraîne, depuis qu’il a été dévoilé, un large emballement dans la région de l’Afrique de l’Ouest. À ce propos, un mémorandum d’entente avait été signé en septembre 2022 à Rabat entre la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO), le Nigéria et le Maroc. Par la suite, d’autres mémorandums d’entente avaient suivis avec les États de la région, dont l’un justement, en octobre 2022, avec le Sénégal.

En outre, des études d’avant-projet sont en cours depuis le mois de septembre 2023, avec un appui financier direct de la Banque islamique de développement (BID) ainsi que du Fonds de l’OPEP pour le développement international (à hauteur de 29,75 et 14,3 millions de dollars, respectivement). Des investisseurs russes seraient notamment intéressés à mettre leur billes dans le projet, selon ce qu’avait révélé le ministre nigérian des Ressources pétrolières, Timipre Sylva, en mai 2022.