Avec l’officialisation, le 29 décembre 2023, par BTR New Material de son futur projet d’usine de fabrication de cathodes pour batteries électriques au Maroc, le Royaume est de plus en plus appelé à devenir un « pôle cathodique mondial » .

C’est ce qu’écrit l’agence « Benchmark Minerals Intelligence » dans une dépêche en date de ce jeudi 4 janvier 2024, où elle est non seulement revenue sur cet investissement de BTR New Material, dont il faut rappeler qu’il doit coûter près de 5 milliards de DH (MMDH) à cette entreprise chinoise elle-même filiale de la société d’investissement China Baoan Group, mais aussi sur d’autres investisseurs également en provenance de l’empire du Milieu qui continuent d’affluer vers le Maroc.

« Benchmark Minerals Intelligence » a principalement mis l’accent sur les investisseurs chinois suivants :

  • Huayou Cobalt, qui, avec le Coréen LG Chem, doit construire une usine de matériaux cathodiques de batteries électriques à l’horizon 2026 au Maroc, fort probablement dans la région de Laâyoune-Sakia El Hamra, au Sahara marocain.
  • Tinci, qui prévoit également une usine du même genre, mais plutôt au niveau du port de Jorf Lasfar (province d’El Jadida). C’est dès 2025 que celle-ci devrait plutôt être fonctionnelle.
  • CNGR, qui, toujours à Jorf Lasfar et en collaboration avec la holding royale Al Mada, doit mettre en place tout un complexe industriel où les matériaux cathodiques devraient également avoir droit de cité. Comme pour l’usine de Tinci, la deadline a, de même, été fixée à 2025.

Avec tous ces investissements, le Maroc est d’ores et déjà en mesure d’assurer un quart des besoins européens, et il faut dire qu’il est là un des principaux attraits des terres marocaines pour les investisseurs : de pouvoir directement viser le très riche et potentiellement très demandeur marché du Vieux Continent, en passant par les accords de libre-échange signés ici et là.

Mais le Maroc peut aussi compter sur ses réserves naturelles, notamment en phosphate – 71% des réserves mondiales connues – qui permet de produire des batteries électriques dites LFP, qui contiennent respectivement, en plus du phosophate, également du lithium et du fer (d’où leur sigle).

La « base opérationnelle idéale », en somme, d’après « Benchmark Minerals Intelligence ».