Le Maroc devrait faire partie des pays auprès desquels l’Allemagne devrait s’approvisionner en hydrogène vert, selon le PDG du groupe sidérurgique allemand Thyssenkrupp, Miguel López.

S’exprimant le mardi 2 janvier 2023 dans les colonnes du quotidien régional « Westdeutsche Allgemeine Zeitung », le responsable, qui a également fait mention de l’Espagne et du Portugal comme potentiels possibles fournisseurs d’hydrogène vert pour Berlin, a mis l’accent sur l’impératif de construire des pipelines dédiés depuis l’Ouest et le Sud de l’Europe, sous peine de ne pas pouvoir « satisfaire l’énorme demande en hydrogène en Allemagne » .

À ce propos, Miguel Lopez a donné l’exemple de la future usine de fer préréduit que Thyssenkrupp prévoit de lancer en 2026 à Duisbourg et qui doit consommer le moins possible de ressources fossiles, à l’instar du gaz naturel, pour pouvoir être considérée comme verte et ainsi être éligible à un financement étatique estimé à 2 milliards d’euros.

« Il y a des quotas pour l’utilisation de l’hydrogène vert, auxquels une partie du financement étatique est liée. Car l’un des objectifs est de stimuler l’économie de l’hydrogène en Allemagne » , a-t-il exposé.

Une bonne aubaine donc pour le Maroc, à condition de faire avancer au plus vite ses chantiers d’hydrogène vert, qui devraient en principe lui permettre de produire 0,9 million de tonnes par an à partir de 2030 tout-à-fait exportables via notamment le gazoduc Maghreb-Europe, directement relié à la péninsule Ibérique.

Ce dernier est d’ailleurs prévu pour intégrer le futur réseau européen de pipelines d’hydrogène, Hydrogen Backbone (EHB) via le projet « H2ercules » , porté depuis mars 2022 par les opérateurs énergétiques allemands OGE et RWE pour une enveloppe préalable de 3,5 milliards d’euros.