Fin officielle de partie pour les régies de distribution d’eau et d’électricité.

À compter du 1er janvier, et sur décision expresse du ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, les frais de paiement en ligne des factures d’eau et d’électricité ne seront plus à la charge des citoyens mais la leur.

Une initiative qui répond à une injonction faite le 16 mai 2023 par le Conseil de la concurrence, qui avait fustigé une « pratique non justifiée économiquement, (…) abusive et [qui] pourrait fausser le jeu libre de la concurrence sur les marchés concernés en procurant des avantages indus à certains opérateurs, leur permettant de renforcer leurs positions sur lesdits marchés et ce, au détriment des consommateurs » , en plus du fait que cela « obère le pouvoir d’achat des consommateurs » , avec « pour effet de freiner et d’entraver le développement et la croissance de la digitalisation de notre économie, et se situe ainsi en porte à faux de la stratégie nationale pour le développement du digital au Maroc » .

En plus des régies de distribution d’eau et d’électricité, avaient également été visés, par le Conseil de la concurrence, les partenaires des entreprises opérant dans le secteur des télécommunications, les établissements d’enseignement privé, les entreprises gestionnaires déléguées et l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE). Tous avait accepté d’obtempérer, comme s’en était félicité, le 26 octobre 2023, l’institution présidée par Ahmed Rahhou dans un communiqué. Restait seulement à la tutelle d’acter définitivement la chose, ce qui est donc maintenant chose faite.

Dans le détail, tels seront désormais les tarifs et les taux appliqués à la charge des régies, selon la note qu’a adressée Abdelouafi Laftit :

  • Digital : 1,5 DH hors taxes (HT) par transaction ;
  • Physique : 1,25 DH HT par transaction ;
  • Carte bancaire locale : 0,75% HT par transaction ;
  • Carte bancaire internationale : exclue ;
  • Carte bancaire sur terminal de paiement électronique (TPE) : 0,75 % HT par transaction.

    En plus de commencer à mettre en application les nouvelles décisions dans les délais impartis, les régies ont également été sommées de mener à bout les actions administratives et techniques nécessaires pour finaliser les démarches contractuelles auprès du Centre monétique interbancaire (CMI) et des autres prestataires de service.

    Et c’est, à l’évidence, bien loin maintenant d’être partie remise.